festival les inRocKs : Paradis et Palace

A Paris, le festival des inRocKs démarrait pour un long week-end de découvertes. Fidèle à sa réputation, le magazine avait programmé des groupes attendus pour la plupart. Ainsi en première partie de Lescop à la Cigale, c’était Paradis, le duo français qui a su faire monter la sauce jusqu’à la sortie de son premier album, Recto Verso. A la Boule Noire, c’était Palace, déjà repéré l’année dernière, qui vient aussi de sortir son premier long, So Long Forever.

Palace

Dans la moiteur de la Boule Noire, la ballade un peu country de Palace détonne mais ne choque pas. La basse se fait insistante, et on se laisse doucement porter. « Feel free to move around » nous incite le chanteur, et effectivement la douce chanson pop s’accélère et donne même envie de danser. Sans forcer, Palace se fait de plus en plus intense, et la batterie prend des allures presque tribale.

Le public réagit bien, mais leur musique semble étonnamment confortable, avec plusieurs éléments qui rappellent des singles datés… Comme si Palace était dans le vent de l’année 2011. Pour clore le set, les Britanniques se paient une petite valse en mode âme déchirée, suivie d’une poignante ‘It’s Over’ à la répétition vertigineuse – comme pour prouver l’honnêteté des compositions. C’est dommage, on aurait aimé y croire.

Paradis

A chaque fois que Le Transistor venait voir Paradis en concert, le duo servait un DJ set… Mais pour la sortie de leur premier album, les frenchies ont pris le temps de monter un vrai groupe – avec en prime Victor de Housse de Racket à la batterie et Paul du groupe Toys aux claviers. Certes le chanteur Simon Mény est assez maniéré, mais il assure ce qu’il faut pour tenir la salle en haleine.

Si leur french cold paraît douce, ça n’empêche Paradis de partir en dancefloor offrant même des passages disco. Les acclamations vont crescendo, alors que le single n’est pas encore lâché… et quand ‘Garde-le pour toi’ arrive enfin, le public chante déjà avec eux. Belle performance pour un groupe qui débute encore.


Remerciements : Jérémy Spellanzon

Catégorie : A la une, Concerts
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