The Strypes au Bataclan

Après un passage remarqué au Printemps de Bourges l’année dernière et surtout au Oui FM festival cet été, The Strypes reviennent au Bataclan pour défendre leur deuxième album Little Victories. Pour beaucoup, il était question de savoir si les Irlandais étaient capables de transformer l’essai d’une très bonne première impression sur la durée. Car il faut bien admettre que leurs performances scéniques sont bluffantes, surtout compte tenu de leur très jeune âge.

C’est sur la célèbre ballade irlandaise ‘Dirty Old Town’ que The Strypes font une entrée fracassante à grands renforts de batterie sur ‘’84’ devant un Bataclan pas plein mais en furie. D’habitude très lookés dans un style typique Mods, ils sont ce soir beaucoup plus sobre : seul le batteur porte des lunettes de soleil blanches. Sans ses accessoires, le chanteur paraît manquer de contenance, et se retrouve parfois les bras ballants.

The Strypes enchaînent sur ‘What A Shame’, et alors qu’auparavant ils donnaient une impression de maîtrise de morceaux de bout en bout, ils semblent par moment perdre les pédales… comme si le batteur partait en roue libre dans ses descentes de toms pour briller sans en informer ses camarades. Pour se venger, Josh McClorey renchérit d’un superbe solo de guitare sur ‘Best Man’. Mais décidément, Ross Farrelly n’est pas dans son assiette car ses mouvement sont très mécaniques, même pour son solo d’harmonica sur ‘I Don’t Wanna Know’.

Soudain, le concert s’arrête net, une jeune fille a fait un malaise dans la fosse. Les musiciens attendent donc que les secours lui viennent en aide et en profitent pour gentiment distribuer les bouteilles d’eau qui traînent sur scène. The Strypes continuent avec leur nouveau single ‘A Good Night Sleep and A Cab Fare Home’ aux totalités beaucoup plus modernes que leur premier album Snapshot. Néanmoins, le concert commence à tourner en rond, sûrement par manque de mélodies accrocheuses : Peter O’Hanlon est même obligé de solliciter la foule pour avoir quelques applaudissements de la foule.

Le cœur peu à l’ouvrage, le chanteur se prend un peu les pieds dans son message publicitaire pour annoncer le nouvel album… Mais arrive tout de même à faire chanter la foule sur ‘Scumbag City’. La fin du concert approche et les musiciens se détendent un peu avec ‘I Need To Be Your Only’. Heureusement, le rappel leur sauvera la mise avec du Plastic Bertrand repris version President of the USA en compagnie de leur première partie, leurs compatriotes The Mighty Stef. Avec le sentiment du devoir accompli, The Strypes décident enfin de s’amuser à retourner la salle avec une reprise de MC5.

Réclame

Little Victories, le deuxième album de The Strypes, est paru chez Mercury/Universal.
Lire le live report de The Strypes au Printemps de Bourges


Remerciements : Thomas [Mercury]

Catégorie : A la une, Concerts
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