Entretien avec The Districts

Alors que beaucoup pleurent encore la dissolution de The Walkmen, certains se réjouissent d’avoir trouvé en The Districts la relève parfaite ! Fort du succès de leur clip ‘Funeral Beds’ – pourtant absolument pas taillée pour les radios, The Districts se sont fat courtiser pour signer une suite à leur premier album auto-produit Telephone. Ainsi est né, dans les mains de John Congleton, leur bouleversant A Florish and A Spoil. C’est à La Route du Rock que Le Transistor a pu fait la connaissance du jeune groupe originaire de Pennsylvannie. A revoir au festival des inRocKs Philips.

The Districts

Les quatre jeunes gens sont au soleil en train de boire du champagne. Cachant avec peine son enthousiasme, Braden tente de se justifier “C’est la première fois qu’on nous en propose de manière aussi décontractée !”

Malgré leur hit sur Youtube, The Districts refuse l’étiquette de célébrité de l’Internet.
Rob Grote (chant) : C’est en partie grâce à cette vidéo, et en même temps c’est aussi parce qu’on a fait beaucoup de concerts, ce qui nous a permis de gagner une crédibilité.
Connor Jacobus (basse) : Ça nous a pris du temps quand même pour signer avec le label Fat Possum.
Pat Cassidy (guitare) : Le déroulé a été typique : on avait pas vraiment de contrat. Donc on a commencé à se renseigner auprès d’un avocat spécialiste, qui nous a aidé à entamer les discussions avec les labels.
Connor : On a essayé de prendre nos précautions, du mieux qu’on pouvait.
Rob : On a eu beaucoup de chance avec toutes les personnes qui se sont présentées sur notre chemin.
Pat : Tout le monde nous prend pour des petits jeunes… Mais en fait, en secret, nous sommes rusés comme des renards !
Braden Lawrence (batterie) : Et en même temps, on essaie de rester des enfants… On porte toujours des couches !”

Pour beaucoup, The Districts représente la relève de The Walkmen.
Pat : C’est vrai que notre manager a commencé à travailler pour Peter Matthew Bauer, le claviériste de The Walkmen il y a quelques mois.
Rob : Ça fait trois ans qu’elle travaille avec nous, et elle vient de signer pour son projet solo.
Pat : C’est vrai qu’ils sont des alentours de Philadelphie aussi, comme nous.
Connor : Plus le fait qu’on soit signés sur le même label…
Pat : Ah et notre producteur John Congleton, qui a aussi bossé avec eux !
Connor : On est peut-être les prochains The Walkmen, après tout !
Braden : Y a aussi que j’ai joué dans The Walkmen avant.
Tous : Ah oui c’est vrai ! C’est une belle rumeur à lancer sur les internets en tous cas !(rires) ”

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Leur deuxième album, A Flourish and a Spoil a été produit par John Congleton (St. Vincent, FFS, The Walkmen…).
Rob : Après avoir sorti Telephone, on a pas mal tourné, puis on a signé avec Fat possum. Quand on a commencé à discuter avec le label au sujet d’un éventuel producteur, John était notre premier choix dans la liste de ceux avec qui on aurait aimé bosser… Et heureusement il a accepté !
Pat : On savait pas à quoi s’attendre, parce qu’on avait jamais travaillé avec un producteur auparavant. Mais quand on l’a rencontré la première fois on s’est très bien entendu et il se trouve qu’on a pas mal de goûts en commun et les mêmes idées sur plein de points. C’était génial !
Rob : Et puis c’est bien d’avoir un avis extérieur. Toutes les choses qu’on avait essayées sur notre premier album, il savait les faire, donc était plus efficace que nous. Et quand on avait une idée mais qu’on ne savait pas où commencer, il savait comment s’y prendre. C’était vraiment cool de bosser avec lui.”

Si leurs mélodies paraissent romantiques, The Districts ne se noient jamais dans l’eau de rose.
Rob : La plupart de nos chansons parlent principalement d’émotion… Je pense que c’est pour ça que je me prends souvent à espérer que les gens ressentent quelque chose en les écoutant. Que ça leur parle… Car même si une chanson a été écrite comme une chanson d’amour, pour quelqu’un d’autre, ça lui fera penser à son meilleur ami qui a eu un accident de voiture. Désolé, c’est dépressif comme image.
Pat : Tout ça pour dire qu’on est pas obligé d’avoir la même interprétation. L’essentiel c’est l’intention qu’on met dans nos chansons. ”
Malgré l’intensité des morceaux, les musiciens adorent la scène.
Rob : Pour moi c’est assez thérapeutique.
Connor : Ça nous permet de pratiquer nos sentiments (rires) ! Et en même temps c’est une bonne manière de relâcher la tension.
Pat : C’est un vrai rush d’aller sur scène : quand on monte des coulisses, la scène nous paraît un autre monde. C’est comme un virage à 180° ! Et même si on ressent pas la même chose que quand on compose, dans les bons soirs, on peut se concentrer pour sortir de notre tête.
Rob : Même si les chansons sont fortes en émotion, elles ne sont pas nécessairement dépressives ! C’est même une joie que de pouvoir exprimer ces sentiments. Donc c’est pas forcément douloureux à jouer… Même si c’est un sujet qui nous brise le coeur.
Braden : Je dis pas grand-chose parce que j’ai remplacé Mark, donc j’ai écrit aucune des chansons de l’album. Mais ça n’empêche que j’adore les jouer quand même. Ça fait même partie des choses que je préfère faire.
Tous explosent de rires
Braden : Attends ! pour une fois que je suis honnête sur un truc ! ”

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Braden a remplacé Mark qui est retourné faire ses études.
Connor : Je pense pas qu’il regrette !
Rob : Il est heureux, il vient de se marier ! Et on a joué à son mariage.
Pat : On aurait pu lui demander un super cachet, mais on est sympas, on l’a pas fait !
Rob : On aurait aussi pu le snober, mais grands seigneurs, on a choisi de pas le faire.
Braden : Je sais pas vous mais moi j’ai été payé ! ” (rires)

Réclame

A Flourish and a Spoil, le deuxième album de The Districts, est paru chez Fat Possum/Pias.
The Districts seront en concert au festival des inRocKs Philips
Lire le compte rendu de leur concert à La Route du Rock


Remerciements : Max Lecerf

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