The Head & the Heart et Paul Thomas Saunders au Café de la Danse

Le samedi soir au Café de la Danse s’annonçait calme, doux, pour finir une semaine en beauté. D’un côté un grand nom pour un bien jeune homme : Paul Thomas Saunders, que l’on avait loupé aux Rencontres Trans Musicales de 2012. De l’autre The Head and The Heart, un groupe qui nous avait laissé une belle impression lors d’une soirée de feu-Coopérative, le label de référence indé dont on pleure encore la disparition.

Paul Thomas Saunders


Sur scène se tient penché un petit guitariste croulant sous une tignasse et d’énormes lunettes. D’habitude, Paul Thomas Saunders tourne avec un groupe, mais cette fois-ci il a voulu faire face au public seul ! Seulement la timidité le ronge : il se retrouve sans soutien pour défendre son album Beautiful Desolation, à paraître le mois prochain. Le public est attentif, mais ses blagues tombent à plat. Heureusement, son humour n’est pas en question, c’est juste que ses chansons manquent ici un peu de corps comparé à ses enregistrements. Mais si les arrangements font défaut, au moins le cœur y est !

A chaque chanson, le jeune homme raconte une histoire et parvient, petit à petit, à créer une atmosphère. ‘Howl and Kill’ taquine l’oreille de par ses paroles magnifiques de contradiction, puis sa voix fascine sur ‘Appointment in Sahara’. Il allonge les syllabes, joue avec sa tessiture, recherche le support de ses pédales pour atteindre le point d’intensité. Enfin la réverbération vient emporter la jolie ‘The Trail Remains Unseen’ qui entraîne dans des profondeurs inimaginées. A suivre donc.

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The Head and The Heart


Pour ceux qui avaient aimé leur premier album et hésitent à se lancer dans le Let’s Be Still, qu’ils se rassurent : ce deuxième album est sensiblement similaire au premier effort. Il n’y a en somme pas de prise de risque, ce qui peut être à la fois rassurant et décevant. Le fait est que The Head and The Heart est clairement un groupe de live : l’album n’est qu’un support pour raviver le souvenir des émotions connues en concert.

Dès que les six musiciens s’installent, leur son emplit instantanément le volume du Café de la Danse et vient envelopper l’audience, désormais captive. Tous les effets sont posés avec précaution, jalonnant les chansons pour emporter la salle dans une tempête musicale, avec le violon comme seul fil rouge. L’intensité fait bientôt chavirer les cœurs, et la batterie vient bercer les couples enlacés.

On se laisse embarquer par les émois du groupe qui semble soudé par une belle amitié, et on passe d’une langueur nostalgique à une envie de jouer du tambourin. Néanmoins, on regrette que leurs mélodies ne restent pas en tête… ou que parfois les introductions soient bien faibles par rapport à leurs refrains remplis de chœurs pleins de bons sentiments. On se contentera alors de la chaleur humaine et de l’espoir qui règne dans chacune de leurs compositions.

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Réclame

Beautiful Desolation, le premier album de Paul Thomas Saunders, paraîtra le 7 avril chez Atlantic, Warner
Let’s Be Still, le deuxième album de The Head & The Heart, est paru chez PIAS
lire le live report de The Head and The Heart à la Flèche d’Or


Remerciements : Arnaud et Elsa (Warner)

Catégorie : Concerts
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