Les Yeux Fermés : Im Takt et Odei

Pour sa huitième soirée, Les Yeux Fermés célébraient la sortie de BAT, le premier album du trio basque Odei. Sur le plateau de la Flèche d’Or se succèderont donc le trio Im Takt, qui présentait aussi son premier album Another Reality, un side project des Lillois de Cercueil, Puce Moment, et Flor. Le Transistor était présent pour voir ce qu’étaient devenu les Brestois de Im Takt depuis l’interview aux Trans Musicales 2011 et comprendre l’engouement pour les mystérieux Odei.

Im Takt

En deux ans, Im Takt a bien évolué. Quand le Transistor les a rencontrés, c’était un projet entièrement instrumental, avec des influences pop-post-rock. Petit à petit, le groupe a développé le chant, parsemant le deuxième EP de bribes. Désormais, le chant est devenu l’élément central de leurs compositions, sans que de talents de chanteur n’aient été développés.

Les morceaux sont entraînants, mais certains éléments semblent provenir d’un problème d’égo des musiciens au lieu de suivre un bon sens d’écriture. Un morceau sort du lot : une composition née d’une nuit de délires, à base de jeux d’enfants, aux influences africaines. Mais la salle ne réagit pas réellement, peut-être parce que parfois les musiciens n’ont pas l’air de jouer la même partition. Le trio misera tout sur la dernière chanson, ‘A Part of Shadow’ et commence à se lâcher un peu… Le concert décolle enfin mais il est un peu tard pour motiver la foule.

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Odei

La particularité du trio basque, c’est ce vibraphone qui trône sur le modeste plateau de la Flèche d’Or. Leur concept repose sur une sorte d’improvisation entre le claviériste et le batteur, avec le producteur qui vient manipuler les sons. Odei s’exprime sur une longue plage, sans début ni fin, sur laquelle plane une douce intensité. On suit la dérive des claviers, peu mélodiques, pour voir le morceau gagner en densité. On attend que quelque chose se dégage de leurs jeux, que l’onirisme devienne enfin réalité… mais aucun rythme solide ne vient entraîner réellement le public.

C’est au contraire la foule, qui ne demande qu’à danser, qui encourager le trio à se libérer : mais Odei semble opposer résistance. Toutes les parties évoluent doucement, presque naturellement, ne surprenant jamais l’auditeur. Les modulations de Matthus derrière ses machines deviennent répétitives, et le vibraphone de Maxime Hoarau continue ses sobres élaborations, seul Arnaud Biscay à la batterie vient varier les plaisirs.

Le trio lâche alors un gros beat, simple, presque trop facile, et le public mord à l’hameçon. Malheureusement l’effort n’est pas si prenant et l’effet retombe rapidement. Et à la fin du concert, on se retrouve avec rien de plus qu’au départ. Un voyage un peu décevant.

Réclame

Lire l’interview de Im Takt


Remerciements : Julie (In Bloom)

Catégorie : Concerts
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