Crystal Antlers à l’International

L’International a ça de surprenant : on peut se pointer n’importe quel jour, il y aura toujours un groupe de qualité programmé. Et parfois, les groupes qu’on chérit depuis des années viennent s’y produire presqu’à l’improviste. Aussi, quand on découvre que les Crystal Antlers seront à l’Inter, ni une ni deux, on change ses plans pour s’y rendre. Même un dimanche soir bien froid d’octobre.

La dernière fois qu’on les a vus, c’était y’a presque deux ans, sur la scène d’un Point FMR vide. Cette fois-ci, c’est en fin de soirée, un dimanche soir, en clôture d’une soirée orientale. On a bien fait de venir, ça sent l’ultime concert…

En juillet dernier, les Crystal Antlers sortaient un deuxième album, Two-Way Mirror. On y retrouvait pas l’urgence qui nous tétanisait sur Tentacles, mais la déchirure était toujours bien présente. La voix cassée de Johnny Bell prend littéralement aux tripes, tandis que la batterie fracassante détruit la fragile mélodie créée par le clavier éthéré.

Ce soir, ‘Always Afraid’ inspire le public avec ses airs de valse déstructurée : ce sera sur ‘Andrew’, qui sonne comme des orgues d’église salement attaqués, qu’un couple s’élancera pour une danse intemporelle.

Dans l’intensité, tout tombera : le pied de micro à plusieurs reprises et même le clavier. “Just Give Up”, “Just Let Go”… Le désespoir des paroles est soutenu par le charley ouvert, comme une blessure béante. Et c’est en descentes de toms continue que le concert s’achèvera…

Leurs morceaux créent une frustration, mais au moins on ressent cette envie de prolonger ce moment. Ces cris de douleurs apaisent parce qu’on a enfin un groupe vivant en face de nous, qui n’a pas peur de s’exposer.

Même si ce concert était le dernier d’une tournée européenne de deux semaines, on espère avoir l’occasion de les revoir. Pour cela, une seule solution : acheter leur dernier album, Two-Way Mirror.

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Catégorie : (re)Découvertes, Concerts
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