Liam Finn à la Boule Noire

Difficile de faire un concert avant la sortie d’un deuxième album – même quand le dernier projet était en collaboration avec Lawrence Arabia et Connan Mockasin. Mais Liam Finn nous arrive de Nouvelle Zélande, donc reporter en pleine tournée n’est pas une option. Les fans ont pu ainsi avoir un bel avant-goût de FOMO dans l’intimité de la Boule Noire.

A son intro, on comprend que toutes les rumeurs au sujet de ses concerts sont fondées. Liam Finn chope une guitare, fait une boucle, puis se cale à la batterie pour une impro qui en dit long sur son agilité rythmique. Les musiciens viennent le rejoindre : Elroy, son frère à la deuxième batterie et, relégué au fond à la basse, Joel Mulholland, qui assurait la première partie.

Liam Finn par Siese Veenstra

Liam Finn par Siese Veenstra

Les compositions démarrent en blues ou en folk, toutes douces, puis soudainement, mais sans brusquer, le morceau bascule, s’échappe et on se retrouve enlevé… Dès qu’on a l’impression que le morceau devient trop facile, le son de la guitare devient plus dense comme pour effacer le guilty pleasure de la folk pop. Ainsi ‘Cold Feet’ ressemble à une chanson un peu mièvre aux allures sixties, puis un son moderne la transforme – lui donnant un goût de Retour vers le Futur… De la chanson pop bubble gum, Liam passe à son deuxième single, ‘The Struggle’, dans un style plus électrique, plus abrasif, et c’est limite un autre groupe, un autre chanteur, hargneux, presque habité. Il retourne alors à une ballade, et seuls ses cheveux en bataille trahissent son incartade à la batterie.

L’avantage des deux batteries sur scène, c’est que les frangins peuvent se lancer dans des battles ! On sent que la compétition fraternelle n’est pas une légende, et tout en restant synchro, ils essaient de se surpasser. On sent réellement que Liam est dans son élément à la batterie, et qu’il ne se sacrifie à la guitare que pour exprimer ce qu’il a sur le cœur.

La foule applaudit à tout rompre, suivant ses indications avec plaisir. C’est alors que Matt Eccles, son ancien partenaire au sein de Betchadupa, vient le rejoindre pour interpréter ‘Design’. Le niveau de batterie monte alors d’un cran ! Leur morceau part sur un rythme jazzy puis part en version trash. Ils ont tellement l’air de prendre leur pied en duo, qu’un frisson parcourt la salle. Matt restera pour la dernière chanson du rappel, pour un ‘This Place Is Killing Me’ vertigineux.

Réclame

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Remerciements : Aurélien (3Pom Prod)

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2 réactions »

  • romain \ kronem :

    Ce concert était mortel. J’étais pourtant déçu de le voir débarquer en groupe alors que j’aurais aimé me prendre la claque du duo Liam/Eliza. Et puis, finalement, après une première partie que j’ai trouvé franchement pénible, il débarque avec sa bonhomie et son envie d’en découdre et paf: c’est tout comme tu dis.
    Merci encore pour les places gagnées.

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