La Colonie de Vacances au Cabaret Sauvage

La Colonie de Vacances ne passe pas souvent en concert, car le dispositif est assez compliqué à mettre en place. Pas facile de trouver une date pour réunir quatre groupes, et de trouver une salle en mesure d’accueillir autant de scènes. Pour cette date parisienne, c’est au Cabaret Sauvage, au coeur du Parc de la Villette, que les aficionados de la batterie se sont retrouvés, dans un Magic Mirror récemment rénové.

La Colonie de Vacances

C’est un projet unique en France : La Colonie de Vacances, c’est la rencontre de quatre groupes, à savoir Papier Tigre, Pneu, Electric Electric (lire l’interview) et Marvin. Placés chacun à un coin de la salle, le public se retrouve au centre, à déambuler. Une véritable expérience Dolby Atmos en live ! Le concert commence, et la foule tente de se déplacer pour se rapprocher d’une des scènes, mais en vain : le Cabaret Sauvage affiche complet ce soir.

Depuis la sortie de leur album, ECHT, l’orchestre joue des compositions plus structurées, avec plus de synchronisation et d’harmonie. Mais ce qu’on retient surtout c’est que le noise et le math rock font très bon ménage, et les pogos ne tardent pas à pointer leurs baskets. A commencer par l’ingé son, porté en slam au cœur de la foule pour pouvoir calibrer le son.

Il n’y a pas que la foule qui s’éclate, à voir les guitaristes qui headbang allègrement. Et de fait, le sol vibre en permanence ! A observer de l’extérieur du ring, la chorégraphie de la foule paraît désordonnée car chacun perçoit des temps forts différents !

Le temps d’une pause, les batteurs se reposent sur la foule qui clap en rythme, et le batteur de Pneu – qui joue pieds nus d’ailleurs ! – en profite pour siroter une petite bière. La montée se fait progressivement, très lentement, et le morceau ‘Alex Weir’ devient dantesque, presque interminable. On a l’impression qu’un sacrifice humain va avoir lieu ce soir… Peut être ce jeune garçon sur les épaules de son père, qui innocemment danse au milieu de la salle.

Le rythme des percussions est très soutenu, les batteurs ont l’air crevés. Le concert touche à sa fin, même la foule a du mal à suivre la partie de ping pong de sons qui se joue au-dessus de leurs têtes. Pour le dernier morceau, ‘Palmers’, les lumières se rallument et, sentant la fin arriver, les acharnés se retrouvent au centre pour un beau carnage.

C’était terriblement jouissif comme concert. Tous les sens sont en alerte (avec la bière à sauvegarder de ce chaos). “Ça c’est du collectif” balance Emilie Rougier en guise de conclusion. [NDLR: C’est la seule artiste féminine sur un collectif de 12 membres].

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Lire le live report de La Colonie de Vacances à la Route du Rock




Catégorie : A la une, Concerts
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