P.R2B à La Cigale

Après un premier EP paru mi-2020, Pauline Rambeau de Baralon a sorti son premier album fin 2021. Et tout à l’air de s’enchaîner très rapidement pour elle. On l’avait croisée deux fois cet hiver : seule, en première partie de Clara Luciani puis de Juliette Armanet, chaque fois à l’Olympia. Elle joue également en 2022 avant Julien Doré à l’Accor Hotel Arena ou Feu!Chatterton au Zenith de Paris, sans compter le Printemps de Bourges. Rien que ça… Clairement, P.R2B et sa chanson française électro va compter dans le paysage musical français.

P.R2B

P.R2B a déjà de nombreux fans qui se sont agglutinés dans une Cigale semblant presque trop petite. Ce soir, elle est en formation groupe, donc épaulée par trois musiciens aux machines, parfois à la basse ou même au saxophone. La chanteuse semble à la fois surexcitée et très émue de se retrouver devant son public pour cette première grande scène.

Après une introduction suave et émouvante sur ‘Ocean forever’ puis ‘La chanson du bal’, P.R2B commence à hausser le rythme, à danser de manière dégingandée, tout en entraînant le public sur ‘Qui sont les coupables’, à la rythmique plus saccadée et au final en mode rap freestyle. Mais P.R2B c’est surtout des titres aux refrains et mélodies majestueuses, très reconnaissables, mélancoliques et finalement vraiment touchantes, comme sur un de ses singles phare ‘Rayons Gamma’ puis sur ‘Ma meilleure vie’.

On sent régulièrement une grosse dose d’émotion envahir la foule, comme sur un titre dédié à son papa, ‘Lettre à P.’, sur lequel on entendrait une mouche voler, notamment sur le dénouement a capella. Les rythmiques électro reprennent sur ‘Des rêves’, parfois ornées de saxophone, ou même de clarinette jouée par P.R2B elle-même. Tututut, ici, pas de son eighties à la Wham, les cuivres se confondent avec cette musique synthétique sobre et ouatée.

C’est alors que surgit des coulisses une guest surprise, Izia Higelin. Le duo, apparemment des super-copines de longue date, reprend le fameux ‘Bitter Sweet Symphony’ de The Verve, mais en Français et avec un étonnant solo de saxo à la fin.

P.R2B nous gratifie d’un nouveau titre qu’elle n’avait encore jamais chanté en live ; et il est bien dans l’actu ce ‘Metaverse’, et aborde divers sujets : “où va le genre… faut bien les ranger quelque part… où est le mal, où sont les mâles… ma génération n’a pas de nom, elle marche sous l’averse perdue dans le metaverse…”

Dans la foulée, on se retrouve face à un sacré morceau, qui porte bien son nom : ‘Mélancolie’. Joli moment pur et aérien acclamé au plus haut point. Un air qui reste facilement dans le crâne, qui serait winner à l’Eurovision ou aux Victoires de la Musique, et qu’on retrouverait à la fois dans la playlist de France Inter. C’est aussi là qu’on trouve P.R2B talentueuse, c’est qu’elle ne sombre pas dans la FM pure, tant elle semble parler à un large public.

Les derniers titres seront plus que survoltés, avec leur dose de kicks technoïdes, de bpm nerveux et de lights semi stroboscopiques, histoire de transformer en night-club et de davantage faire danser cette Cigale. Pari réussi, les corps se démènent à toute blinde comme en rave-party ; même si, nous, on est moins fan du On-donne-tout-à-la-fin-pour-que-ça-pète. Mais justement, la pression peut se relâcher ensuite sur ‘Mon frère’. Il y aura même un deuxième rappel où, en final, elle reprend une nouvelle fois ‘Rayons Gamma’, histoire de terminer là où P.R2B excelle, l’émotion.




Catégorie : A la une, Concerts
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