Chelou au Pop-Up du Label

Voilà deux ans que Chelou s’installe, vidéo après vidéo, sur la toile. Tant et si bien que lors du dernier passage de Thurston Moore au Café de la Danse, c’est lui qui avait assuré la première partie. Le Transistor l’avait loupé au Mama Festival, mais happé par ses compositions dream-pop, nous avons décidé de nous rattraper au Pop-Up du Label. La salle est pleine d’Anglais, et pour cause, Chelou n’est pas français, mais bel et bien britannique, avec un goût pour le verlan.

Chelou

Les choeurs montent, et la foule pousse un soupir de soulagement, voire de ravissement : le concert commence enfin. Chelou se lance, d’un chant assez fragile, dans son auto-analyse, sur des arpèges oniriques. Depuis ses débuts, l’artiste se la joue plutôt mystérieux, mais face à la foule, son seul refuge reste ses cheveux, qu’il porte à la Kurt Cobain. Des insectes électroniques résonnent, un claquement de bois entraîne la foule dans un prenant ‘Don’t Hate on Me’.

Chelou remercie, puis nous explique en anglais qu’il aime bien la France car petit, il partait en vacances du côté de Béziers. Puis il reprend ses arpèges pour raconter sa fatigue, bientôt secoué par la batterie qui se réveille soudain pour emporter le morceau à coup de petits roulements. Un clapotis nous emmène dans ‘The Quiet’ qui révèle sa difficulté à se démarquer. Heureusement, Chelou décide de faire danser un peu, tout en gardant son aspect onirique.

Le voyage continue, cette fois-ci vers un far west peu dangereux, et c’est sans peur qu’on le suit… Ou du moins on essaie, car la foule est peu attentive, et le duo n’arrive pas à s’imposer malgré un bon gros son de basse. Bien évidemment, ce n’est pas un passage instrumental qui réussira à rattraper les distraits dans le fond de la salle. Par chance, l’heure du single arrive avec ‘Damned Eyed See’.

Chelou annonce la sortie de son premier album pour septembre, et pour faire patienter tout le monde, il offre en exclusivité une chanson inédite. Une fois de plus, les rythmes dancefloor sont très doux, emportés par un espiègle batteur au petit trot. Certains dansent, et d’autres s’embrassent dans la brume caramel des vapoteurs… Et le très court set se finit sur un a cappella à l’image du concert, assez inégal.


Remerciements : Solenne [Boogie Drugstore]

Catégorie : Concerts
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