Drame au FGO-Barbara

Rubin Steiner peut paraître difficile à saisir comme personnage, puisqu’il peut aussi bien être programmateur de Smac comme du Louvre, ou encore faire des concerts littéraires si ça lui chante. Puis, entre deux albums solos, il produit un groupe… voire le rejoint comme bassiste. En fait, Rubin Steiner fait ce qui lui plaît, et c’est ce qui donne envie de le suivre. C’est comme ça qu’on se retrouve au FGO-Barbara pour la sortie du deuxième album de Drame, sobrement intitulé DRAME 2.

Drame

Étonnamment, Drame se retrouve programmé en première partie de cette soirée, mais peut-être que Rubin Steiner était attendu du côté de Tours pour un festival ou pour un boeuf entre potes, tout est possible.

Drame sait surprendre. Le public se laisse prendre par la répétition, puis d’un coup, à un non-tournant, le morceau décolle. Un autre morceau, plus rêveur, va envelopper la salle, jusqu’à ce que la batterie, un peu maladroitement, vienne tout chambouler à coups de roulements. En intro, un clapotis qui s’amplifie va bientôt virer légèrement inquiétant. On ne peut se fier à ses intuitions…

Entre les morceaux, c’est le silence total, donc le public, en train de doucement se chauffer, en profite pour raconter n’importe quoi. Et parfois, Drame décide de suspendre un morceau, pour capter l’attention et mieux repartir – surtout parce que derrière le batteur trépigne d’accélérer… et quelque part nous aussi.

Rubin Steiner demande la lumière pour pouvoir remercier le public. C’est une manière de gagner du temps, parce que certes c’est de l’electro mais il lui faut tout de même accorder sa basse. Drame repart en mode chaloupé, sur laquelle une note robotique vient se poser, pour un effet encore plus pénétrant. Les cris de joies fusent, la batterie ne tarde pas à devenir tribale, tout le monde commence à se lâcher, à danser même.

Une bonne ambiance règne désormais sur scène. Et quand on pensait avoir saisi l’esprit du groupe, voilà qu’un saxophone débarque – tout d’abord discret, il monte ensuite par paliers pour s’imposer en mode impro tendance free-jazz. Avec des impressions de gazouillis par moments. Alors que Rubin Steiner semble vivre chaque note jouée, on se demande comment la batterie fait pour tenir le rythme donné par les machines. Le saxophone est acclamé. Le concert se finit sur une envie de plus, encore.

Réclame

DRAME 2, le deuxième album de Drame, est paru chez Platinum Records / La Baleine


Remerciements : Julie Bataille

Catégorie : A la une, Concerts
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