Temples et The Pastels à la Cigale

Pour fêter les trente ans de la Cigale, les Inrocks proposent plusieurs soirées spéciales, et avec ce soir un plateau bien hétéroclite : les Ecossais de The Pastels, jadis au top de l’indé pop des eighties, et les Anglais psyché Temples, au top de la hype jeune et branchouille. On est donc bien dans le thème : l’écart d’âge entre les deux formations doit effectivement être de trente ans…

The Pastels

Le mythique groupe pop écossais ouvre le bal. On est happés d’entrée par le premier titre, instrumental, ‘Slow Summits‘, avec ses envolées de flûte traversière ou de trompette, et l’atmosphère planante voire psyché qui s’en dégage. Les morceaux ont forcément entre quatre et trente ans – le groupe ne sortant désormais plus grand chose – mais leur pop à la fois délicate et nonchalante fait toujours son petit effet. Le moment est plutôt agréable, quoi qu’un peu mollasson.

Finalement, le seul véritable hic vient de la voix chevrotante et un peu trop fausse de leur leader Stephen Pastel, qui se plantera en plus sur une intro. Heureusement, il est parfois épaulé au chant par la batteuse Katrina Mitchell, et également par le public composé de pas mal de fans qui pardonnent tout. Et comme Stephen discute pas mal avec ces derniers, l’ambiance devient très cosy, mais ça engendre de bien longs moments de blanc…

Temples


Autant le dire direct, on n’est pas fans du deuxième album des Anglais, Volcano, sorti cette année. Les chansons typées single avec refrains pompiers et mélodies mielleuses nous faisaient venir à reculons. Mais force est de constater que sur scène, les nouveaux titres passent mieux, semblent arrangés plus finement (même ‘Certainty‘, qui nous faisait un peu peur…), et se fondent parfaitement avec les morceaux les plus anciens. Leur côté psyché seventies reprend donc le dessus sur ce qu’ils ont sorti de plus poppy et fade.

Le groupe semble désormais avoir gagné en sérieux. Là où ils pourraient en faire des tonnes, ils se mettent en fait peu en avant. Seul Thomas le bassiste se contorsionne pas mal, tandis que James s’illustre par quelques solos de guitare en devant de scène, mais sans poser comme une rock-star. Signalons que sa coupe de cheveu jadis typé afro-glam a pris un sacré coup de rabot. D’ailleurs une fan dans les premiers rangs lui demande où est passé son look à la Marc Bolan de T-Rex. James, l’air irrité, rétorque ne pas avoir cherché à lui ressembler.

Il n’y a aucun temps mort, et leur set gomme finalement nos appréhensions. Mais ce live semble tout de même articulé autour de leur premier opus Sun Structures, avec comme introduction ‘Colours to life‘ et comme épilogue leur désormais classique, et splendide, ‘Shelter song‘. Ces titres cartonnent toujours et on est bien contents de se les prendre en pleine poire durant un live plutôt captivant.

Par contre, notre question du soir était : pourquoi le refrain de leur nouveau morceau ‘Strange or be forgotten‘ ressemble autant à celui de Kasabian ‘Days are forgotten‘??!


Remerciements : Carine Chevanche

Catégorie : A la une, Concerts
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