Andy Shauf et Julia Jacklin au Café de la Danse

En toute discrétion, Andy Shauf a réussi à ensorceler Paris… Probablement grâce à son passage en première partie de The Lumineers au printemps dernier ! Le fait est que son Café de la Danse affichait complet depuis quelques semaines. Le Transistor n’a pas pu résister à passer une soirée en sa compagnie pour écouter The Party, son troisième album assez magique. En première partie, l’Australienne Julia Jacklin venait enjôler elle aussi la salle de son irrésistible voix.

Julia Jacklin

Jouant son rôle d’écolière jusque sur scène, Julia Jacklin a sorti sa mini-jupe écossaise et ses grandes chaussettes. Mais de sa voix calme, elle en impose par son assurance. Car il y a quelque chose de sûr, d’affirmé dans la country, ce qui donne à ses ritournelles un peu naïves une tournure bien mature. Son album, Don’t Let The Kids Win, conçu comme un journal intime, raconte son point de vue sur la vie, ses amis, sa carrière, sa famille. D’ailleurs, le morceau éponyme, elle le joue seule face à la foule, pour donner une leçon de vie qu’elle a sûrement apprise à ses dépends : « Don’t let your grandmother die ».

Andy Shauf

Dès les premières notes, le public marche sur un nuage, soutenu par deux clarinettes et un batteur à l’air tellement heureux, enjoué même sur les morceaux les plus calmes. Dans un coin de la scène, mais tout de même en avant, Andy Shauf est assis avec sa guitare, et de son chant nous emmène dans un univers où tout paraît si simple. On imagine une petite ville de province du Canada, où tout le monde est poli avec son voisin. Les musiciens poussent quelques fois l’intensité, mais tout reste du même acabit que des pompiers de Pleasantville tentant de sauver un chat.

La foule est très enthousiaste, et chacun s’adresse d’ailleurs des coups d’œil complices, savourant ce moment de partage. Devant la chaleur de l’accueil de ‘Quite Like You’, Andy Shauf remercie posément mais gentiment. Cependant, il se retourne rapidement vers son groupe pour échanger sur les solos… Il ne réagit pas vraiment quand la foule reprend timidement les tutudup de ‘Twist Your Ankle’, personne ne semble oser déranger l’autre dans son expérience. Ce qui en énerve quelques-uns dans la foule justement…

Les chansons se finissent brutalement, comme au réveil d’un rêve. C’est là que le public – attendant sagement les pauses pour applaudir – laisse éclater sa joie. Sans mot dire, Andy Shauf se contente de regarder tout le monde de ses grands yeux et continue sur ‘Eyes of Them All’. C’est là que, dans un coin, une engueulade éclate entre ceux qui veulent profiter et ceux qui préfère s’amuser. Mais rien ne pourra entacher les tududu de ‘The Magician’.

D’ailleurs, en quittant la scène, Andy Shauf finit ‘Wendell Walker’ sur un signe de paix, en toute simplicité. C’est bien là tout ce qui fait son charme.

Réclame

The Party, troisième album de Andy Shauf, est paru chez Anti Records.
Andy Shauf sera le 8 mars à l’Astrolab d’Orléans, le 6 juin à la Lune des Pirates d’Amiens, le 16 juin au Cryptoportique de Reims, le 8 juin à La Coopérative de Mai de Clermont-Ferrand, puis au festival This Is Not a Love Song de Nîmes, le 15 juin au Brise-Glace d’Annecy.


Remerciements : Matthieu [Café de la Danse]

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