Birth of Joy et Bosco Rogers au Café de la Danse

Pendant quatre jours, le festival Eldorado a battu son plein au Café de la Danse. Au programme, toutes les nuances de rock, du plus doux au plus énervés, en tout cas toujours indie, oscillant entre garage, cold wave, psyché… Le Transistor a choisi de se pencher le dernier soir sur le cas des joyeux Bosco Rogers et des plus ténébreux Birth Of Joy.

Bosco Rogers


La formation franco-britannique a sorti cette année son premier album, Post Exotic. Leur pop sunshine peut tendre vers le blues-rock comme vers le rock psyché, mais toujours de façon enjouée et avec des gimmicks efficaces. C’est le cas dès l’entame du set avec ‘Googoo‘, qui sert également d’intro à l’album. On adore le côté western moderne de ce titre, avec en prime la fuzz criarde. Ca fait taper du pied mais la salle reste plutôt calme…

Les deux leaders Barthelemy Corbelet et Delphinius Vargas tentent de réveiller l’assistance mais leurs jokes et discours mi-anglais mi-français tombent généralement un peu à plat. Finalement, ce sont bien les refrains joyeux et entêtants du groupe qui captent le mieux l’attention, comme sur les woohoohoo d”Anvers‘ puis vers la fin du set, sur ‘The Middle‘. Ce titre sert de musique de pub pour une marque de voitures aux chevrons, preuve que Bosco Rogers sait composer des mélodies qui se font remarquer. En tout cas, nous, on les as encore dans le crâne.

Birth Of Joy


Ce qui étonne d’emblée avec les Néerlandais, c’est le large espace laissé au milieu de la scène. Le batteur est bien calé au fond, le claviériste complètement à droite, et le leader chanteur guitariste Kevin Stunnenberg complètement à gauche. Mais une fois que les premières notes de “The Sound” – issu de l’album Prisoner paru en 2014 -, retentissent, on comprend que Stunnenberg va grave combler l’intervalle et s’en donner à coeur joie en poses de guitar-hero survolté. Autour de lui, la batterie est ultra lourde, et l’orgue énervé et baveux.

Entre psyché et stoner, le groupe ne laisse pas le temps de souffler et enchaîne avec quelques titres du nouvel opus 4 comme l’hyper rapide ‘You Got Me Howling‘, forcément hurlé par un Kevin échevelé qui va vite dégrafer sa chemise. En fait, il ressemble à Win Butler d’Arcade Fire, mais ici sous stéroïdes. Les moments les plus impressionnant restent les parties solo durant lesquelles l’organiste et le batteur se défoulent et reçoivent ensuite une salve d’applaudissements et de cris victorieux, comme en jazz, mais ce serait du jazz, là encore, sous stéroïdes et même parfois bien psyché.

D’ailleurs, on pense forcément aux Doors, quand on entend l’orgue rebondissant et baveux, mais des Doors qui auraient pris… toujours des stéroïdes. Résultat : la salle s’est vite embrasée, et pour le final, les pogos s’enchaînent et les slameurs pointent même leur nez. Tous ceux qui comme nous étaient dans la fosse, dégoulinent, preuve que ce soir au Café de la Danse, le groupe et le public ont tout donné.


Remerciements : Matthieu Blestel

Catégorie : A la une, Concerts
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