Beck et Ghinzu à Beauregard

Il y a des artistes qui laissent des souvenirs de concerts impérissables, et pour lesquels on ne compte pas les kilomètres. Il y en avait deux que Le Transistor attendait impatiemment de revoir : Beck, à cause d’un Zénith complètement fou en 2005, et Ghinzu qui nous avait chamboulés – au Zénith encore – en 2009. Aussi quand leur passage le même jour au festival Beauregard a été annoncé, la décision fut prise d’aller à Caen Hérouville Saint-Clair juste pour une soirée.

Ghinzu

Une longue intro montrée en puissance annonce ‘Cold Love’, l’intensité de Ghinzu est toujours intacte. Puis sur une batterie téméraire, John Stargasm s’accroche à des notes des plus aigües pour une nouvelle chanson, ‘Barbe Bleue’. Les Belges la jouent déjà depuis leur tournée à l’automne dernier, mais l’album est annoncé pour septembre prochain… En attendant, on repart sur l’imparable balade ‘Take It Easy’, et enfin le chanteur enlève ses lunettes, et se rapproche du public.

C’est là qu’arrive la vague, celle qui submerge à chaque fois, celle de ‘The Dragster Wave‘ – avec le passage a cappella, saccadé, pour une remontée en force sur le final. Impossible de rester impassible. Surtout quand le piano enchaîne pour nous achever avec le ‘XXIst Century Crooner‘, et déboucher sur la nouvelle ‘Out of Control’. Ne reculant devant aucun stratagème pour un set de festival efficace, Ghinzu lâche son fameux ‘Do You Read Me?‘, pour replonger tout le monde dans un moment de nostalgie, l’époque où on les découvrait avec Blow en 2004.

Enfin, pour clore ce court set, Ghinzu monte d’un cran dans le strident avec ‘Mine’. La foule reste sur sa faim, mais se résout… Le festival reprend son cours, après cette parenthèse : il manque tellement de morceaux dans cette setlist, qu’il faudra absolument retourner les voir à Rock en Seine.

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Beck

Un immense sourire aux lèvres, des boucles s’échappant de son chapeau de cow-boy, Beck a l’air ravi d’être présent. L’artiste commence fort avec ‘Devil’s Haircut’, puis d’un air convaincu se met à danser sur ‘Black Tambourine’, qui au souvenir du film de David Lynch déclenche des applaudissements. Si début juin le single ‘Wow’ annonçait la sortie d’un nouvel album pour octobre, l’heure est pourtant de chanter ‘Loser’, un de ses indéniables tubes de 1994.

Histoire de « bien démarrer le week-end, et de surtout ne pas laisser pleuvoir », Beck propose ‘Hell Yes’. Le chanteur saute dans tous les sens, en fait des tonnes, avec une gestuelle tellement marquée par les années 90 qu’elle fait sourire. Avec tous ses « nananana », il est impossible de ne pas reprendre ‘Got It Alone’, et de ne pas danser sur le disco de Donna Summer utilisé pour ‘Think I’m In Love’. « Ca sonne mieux si vous chantez ! » lance-t-il avant de se lancer dans une pop à grosses guitares, ‘Dreams’.

« Vous êtes trop propres, est-ce que vous êtes prêts à vous salir ? » Mais ‘Girl’ semble ne pas réussir à raviver la mémoire du public – alors que ‘E-pro’, issue du même album Guero, déclenchera l’hystérie collective. Le coup de grâce : Beck lâche son ‘Where It’s At’, non sans avoir précisé, clairement en forme, « I wanna shake my banana, It’s a form of emotional ecstasy ».

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Remerciements : Ambroise

Catégorie : A la une, Concerts
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