Low au Divan du Monde

Depuis 1993, le couple formé par Alan Sparhawk et Mimi Parker parcourt le monde pour propager la bonne parole au travers de leur musique. Ces mormons ne sont certes pas des plus joviaux – comme leur nom Low l’indique -, mais il semblait percer un certain optimisme sur leur onzième album, Ones and Sixes. Leur passage au Divan du Monde le jour des mort nous a semblé, au Transistor, un concert de circonstances. Heureusement la foule a comblé le manque de chaleur du groupe.

Low

Le trio fait une entrée simple sous les applaudissement fournis du public, et remercient poliment alors que la foule leur lance de franches déclarations d’amour. C’est parti pour les montagnes russes avec ‘Gentle’ qui descend dans les graves outre-tombe puis remonte dans les fragiles aigues sur fond de coups de grosse caisse ténébreux. L’ambiance tombe en un clin d’oeil dans le gothique. ‘No Comprende’ monte alors en pression, mais pas en intensité : si le chant a pris de l’assurance, Mimi reste impassible derrière ses fûts…

D’un coup, le bassiste s’anime, faisant un boucan à réveiller les morts sur ‘Monkey’, mais le silence de cimetière retombe bien vite entre chaque chanson. On se laisse prendre par l’introduction légère de ‘Plastic Cup’, mais cette insouciance ne dure pas… Heureusement, Alan Sparkhawk sort sa guitare electrique et tord son riff dans tous les sens sous les rugissements de la foule. Certes, il semble en plein chemin de croix, mais ce sera pour marcher peu à peu vers la lumière. En effet, ‘Spanish Translation’ crépite et commence à chatouiller l’échine.

Petit à petit, l’ambiance plombante s’estompe grâce à la jolie ‘Lies’. La voix se fait moins implorante et plus séduisante. Low se permet même des “lalala” sur ‘Into You’ ! Lorsque ‘Pissing’ commence à prendre de l’ampleur, on attend plus que les frissons… qui ne tardent pas, car ‘DJ’ arrivera à faire physiquement vibrer les murs de la salle ! Bientôt les choeurs se font même angéliques sur ‘What Part of Me’. Le groupe aura réussi à élever les âmes, surtout grâce au final sur la très belle ‘Landslide’.

Le rappel, avec la romantique ‘Words’, se fera sous des mercis et vivas déchirants. Une belle évolution lente mais positive, qui donne envie de reprendre avec eux le refrain de leur énergique reprise de ‘When I Go Deaf’ de Mike Noga.

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Réclame

Ones and Sixes, le onzième album de Low, est paru chez Sub Pop / [PIAS].


Remerciements : Antoine et Jennifer [PIAS]

Catégorie : A la une, Concerts
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