Gaz Coombes à la Gaîté Lyrique

Après s’être bien amusé avec son pote et batteur Danny Goffey à tourner le projet de reprises The HotRats (produit par Nigel Godrich quand même), Gaz Coombes s’est attelé à sa carrière solo. Le chanteur de feu-Supergrass est de retour avec un deuxième album solo, Matador, paru en début d’année. Si Gaz Coombes est invité à Glastonbury, à Paris il ne remplit pas la Gaîté Lyrique. Mais ce n’est qu’un détail face à la ferveur des fans, intacte depuis ce premier concert au Café de la Danse en 1995.

Gaz Coombes arrive sur scène, les rouflaquettes toujours aussi fières ! Le songwriter, armé de choristes et de pas moins de quatre tambourins, commence avec ‘Needle’s Eye’, criante de pop FM des années 90… Curieuse entrée en matière, connaissant ses compositions d’habitude beaucoup plus exigeantes. Pour amadouer la foule, le chanteur ressort ‘Sub Divider’, une chanson de son premier album, Here Comes The Bombs, et la salle, conquise par sa seule présence, propose déjà une ovation.

A bout de souffle, Gaz Coombes se lance dans sa ballade ‘Buffalo’, qui paraît taillée pour les stades, puis se révèle vulnérable sur ‘One of These Days’. Le set est rodé, la larme à peine versée, le tempo change et le chanteur se prépare à une clameur pour ‘The English Ruse’… somme toute timide. Clairement, l’ancien leader de Supergrass est prêt pour reprendre des tournées internationales, et le voir se démener pour une demi Gaîté Lyrique brise un peu le cœur. Heureusement, il reste simple, et surtout affiche un émerveillement non feint face à l’engouement de ses fans.

Le chanteur partage un souvenir, sa toute première fois à Paris, alors qu’il n’avait que 17 ans. Dans la salle, il n’en faut pas plus pour s’émouvoir, et certains se laissent aller à murmurer les paroles de la jolie ‘White Noise’ – Décidément, il est très fort en ballades ! Après un petit câlin à son bassiste, Gaz Coombes reprend d’une voix virile la très intense ‘To The Wire’. La foule le taquinera un peu sur ‘Is It On?’, mais explose bientôt de joie dès l’intro de la tourmentée ‘20/20’.

Un problème technique viendra lui gâcher son plaisir sur le rappel avec ‘Break The Silence’ – jusqu’à ce qu’il réalise l’ironie des paroles qui répètent de ‘laisser couler’ (“let it go”), et explose de rire. La salle est ravie, même si les curieux n’auront eu aucune chanson de Supergrass. La seule énigme c’est pourquoi avoir un batteur jazz de ce niveau pour des compositions pop ?

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Réclame

Matador, le deuxième album de Gaz Coombes, est paru chez Caroline.
Gaz Coombes sera au Botanique de Bruxelles le 5 novembre.


Remerciements : Florian [Caroline]

Catégorie : A la une, Concerts
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