Fair Party : Boogers et Mermonte au Café de la Danse

Comme tu le sais, le Fair soutient quinze artistes émergents par an Mais le mieux, c’est que ce fonds d’action et d’initiative rock continue à aider les artistes des sélections passées. Ainsi pour cette première Fair Party, ce dispositif invitait Mermonte (2014) et Boogers (2014) à présenter leur dernier album respectif. En première partie était projeté Onamission, le film de la Blogothèque sur le groupe rennais.

Boogers

Pour mettre en appétit avant le post-rock lyrique de Mermonte, Boogers venait jouer le rocker destroy. En mode homme-orchestre-sandwich, Chacha vient chercher le public encore attelé en bar derrière les gradins. Une fois l’attention captée, Boogers se lance dans son quatrième album Running in the Flame et plonge la salle dans une ambiance années 90. S’agitant sur ses machines, il se tape un délire sur ‘I’m There’ tout gardant une attitude d’élève appliqué.

Avec son mini ampli tout pourri comme seul soutient, Boogers se démène pour reproduire ses compositions et assure toutes les voix de ‘The Big Summer’. Le public reste un peu passif face à son punk déjanté et ses exploits chronométrés, mais Chacha ne se décourage pas, multipliant les vannes pour détendre l’atmosphère. Enfin, après le fantasque ‘Going Downtown’, Boogers se lâche sur un ‘Don’t Want Me’ plus electro. Mais c’est avec un air soulagé qu’il quitte la scène pour laisser la place à Mermonte.

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Mermonte

Après le grunge lo-fi, place à l’orchestre jazzy des Rennais. Fort du succès d’un premier album réussi, Ghislain Fracapane s’était rapidement lancé dans son deuxième album, Audiorama, savamment arrangé par son armée d’amis. Car ils ne sont pas moins de onze sur scène – parfois plus – pour insuffler la vie aux compositions de Ghislain ! Les violons ouvrent le bal, tandis que les deux batteries, qui se font face au centre, piaffent d’impatience d’entrer en piste.

Avec tout ce petit monde, Mermonte arrive à « mélancoliser des mélodies ». Grâce à la rangée de guitares prêtes à rugir, les morceaux prennent facilement de l’ampleur, et emportent les spectateurs. Bientôt, les onomatopées de ‘We’re On The Same Way’ résonnent, suivies des clochettes et gloken de ‘Monte’ qui viennent envelopper l’audience, subjuguée !

On pique parfois un peu du nez, surtout sur les nouveaux morceaux, plus sobres en comparaisons au rafraichissant premier album. L’ensemble paraît parfois alourdi par la multitude d’instruments, mais les musiciens ont un plaisir manifeste à jouer ensemble. Ils semblent stimulés par l’envie de maîtriser ces compositions facétieuses, alambiquées, voire épiques parfois de leur ami chef d’orchestre.

Faisant passer le public par tous les états d’âme, Mermonte explose bientôt pour un final en déferlement de sons. Pour le rappel, le groupe propose une reprise de Dad Rocks!, un groupe danois un peu plus rock. Les musiciens quittent ensuite la scène sous une pluie d’applaudissements, et résistent aux réclamations de la foule : Ghislain revient seul, pour expliquer que malheureusement ils ont épuisé leur répertoire. Il n’est donc pas impossible que face à cette demande, Mermonte s’attaque au troisième album. A suivre.
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Remerciements : Jeremy Spellanzon bien entendu !

Catégorie : Concerts
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