Vampire Weekend au Casino de Paris

A chaque fois que Le Transistor s’est retrouvé à un concert des Vampire Weekend, le groupe a réussi à nous surprendre : que ce soit en 2009 pour le premier album dans un Nouveau Casino à minuit après une soirée pluvieuse, ou pour un Zénith enflammé en fin de tournée d’un critiqué Contra. Alors quand les New-Yorkais viennent présenter leur troisième album Modern Vampires of the City au Casino de Paris, qui laisserait la fatigue du Primavera Sound prévaloir ?

A peine le temps de se lancer dans ‘Cousins’ que la foule ne leur laisse pas en placer une : de partout les cris de joie fusent, tous dansent sur ‘White Sky’, et hurlent à cœur joie sur ‘Cape Cod Kwassa Kwassa’.

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Le groupe a l’air très sûr de lui, et qui ne le serait pas avec un tel accueil, aussi les Vampire Weekend s’attèlent à jouer leur nouvel album, un peu plus recherché, parfois plus subtil dans la rythmique que les déchaînés et adolescents prédécesseurs.

Si la foule est enthousiaste face à leur meilleure inspiration de chorégraphies farfelues, la plupart se retrouvent à découvrir Modern Vampires of the City. ‘Diane Young’ paraît plus classique (rappelant un Elvis comme sur ‘Hannah Hunt’), voire moins risqué… mais la douceur de ‘Step’ l’emporte. Alors comme tout groupe qui essaie de faire passer la pilule d’un changement de direction artistique, même léger, les Vampire Weekend alternent vieux tubes avec nouveaux morceaux. La foule, ne sachant plus sur quel pied danser, commence tout doucement à s’essouffler.

Fidèle à sa réputation scénique, le groupe fait des efforts : petites impros ici et là (même si timides) et communication avec le public en français. Mais quand il tente de faire participer la foule, la réaction est tellement explosive sur les ‘Horchata’ et autres, qu’il avance confiant dans sa setlist sans se douter de rien. Et dès qu’il ressent un fléchissement de l’ambiance après un serrement de cœur sur ‘Everlasting Arms’, il sait qu’il peut toujours compter sur un bon ‘A-Punk’.

Malgré sa bonne volonté, Ezra Koenig peut paraître un peu maladroit, voire snob dans ses introductions, à vouloir distinguer les « vrais fans » du reste de la foule. Mais on sent aussi qu’il se livre plus sur cet album, osant même lâcher son impérieuse guitare pour ‘Ya Hey’. Les morceaux ne se mêlent pas encore bien au sein d’une même setlist, mais s’ils avaient voulu jouer la carte de la sûreté, pour le même cachet, les Vampire Weekend auraient pu se contenter de jouer que les singles. Les New-Yorkais croient en ce nouvel album, et à voir comment ‘Husdon’ file des frissons d’un nouveau genre, ils ne se sont pas trompés.

Non, la seule chose qu’on puisse réellement leur reprocher c’est de n’avoir pas joué ‘One (Blake’s Got a New Face)’ malgré une setlist bien complète.

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Réclame

Modern Vampire of the City, le troisième album des Vampire Weekend, est paru chez Beggars.
Les Vampire Weekend seront au Bilbao BBK Live et le 21 novembre au Zénith de Paris.


Remerciements : Anthony (Beggars)

Catégorie : A la une, Concerts
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2 réactions »

  • Scumbar Tibaldo :

    Franchement j’ai été hyper déçu par le concert.
    Je ne les avais jamais vu sur scène, du coup j’ai hésité à mettre les 38€ pour la fosse. Je ne le referrai pas.
    Je faisais sans doute partie des faux-fans, car je n’avais pas écouté le dernier album, mais les morceaux dévoilés (uniquement des balades), ne correspondent plus à ce que j’aimais tant chez Vampire Weekend. Adieu les rythmes effrénés et sons africains…
    De plus, très peu d’intéractions avec le public et très très peu d’impro.
    J’suis deg.

  • agnes (author) :

    Que ce soit plus calme, c’est clair. Mais très peu d’interactions avec le public, je suis absolument pas d’accord ! ils ont fait beaucoup d’efforts !

Et toi t'en penses quoi ?