Après plusieurs albums résolument folk, Piers Faccini prend son élan pour mêler sons de l’Orient à ses origines britanniques et nous offrir My Wilderness. Ses terres de sienne se relèvent de pointes d’épices pour encore plus d’émotion. Sur fond de dessins réalisés par ses soins, Piers Faccini a envoûté le Trianon.

Les lumières s’éteignent, le silence se fait et, dans le noir, Piers Faccini entonne ‘A New Morning’ a capella. Puis, dans une lumière tamisée, un violoncelliste le rejoint pour ‘Where Angels Fly’… Il ne chante pas, il murmure à peine, pour apaiser du chaos de la journée. Ses mélopées sur ‘Two Grains Of Sand’ sont d’une douceur infinie, ses chœurs sont aériens, le tout d’une simplicité rare. Les modulations vocales sont subtiles, la batterie est si délicate… Le public retient son souffle, impatient que la dernière note s’éteigne pour pouvoir applaudir à tout rompre.

“Welcome to Faccini Airlines” : Piers, de père italien et de mère anglais, a grandi en France et voyagé en Afrique. Cet amour des cultures, il essaie de le retranscrire dans ses compositions, comme des bagages remplis de joyaux musicaux. Il prend son rôle de troubadour très au sérieux : en conteur éclairé, il orne ses textes de péripéties, de connaissances, de petites lumières glanées en chemin. Sa voix porte alors toutes les vibrations du désert et sa musique dévoile des milliers de facettes de l’Afrique avec ‘No Reply’, ‘My Wilderness’ ou encore ‘The Beggar & the Thief’.

Mais la carte à parcourir est large : Piers Faccini sort son harmonica pour ‘A Home Away From Home’ et le Trianon part à l’assaut d’un nouveau continent. Le paysage n’est pas monotone, les paroles sont énigmatiques ou en plongée personnelle. Agrippé, le public ne veut pas rester passager, Piers sollicite alors la plus précieuse des chorales pour ‘Storm’. Il nous emmènera ensuite jusqu’à la Réunion en reprenant le poète Alan Peters, nous enrichissant patiemment à chaque chanson.

En finissant sur la délicate ‘That Cry’, il fallait prévoir une standing ovation. Le public suit alors Piers Faccini les yeux fermés pour mieux ressentir le rappel. On explore des mondes inespérés avec ‘Tribes’ avant de revenir à la charmante Italie avec une chanson napolitaine d’une puissance insoupçonnée.

Réclame

My Wilderness, le quatrième album de Piers Faccini est sorti chez Tôt ou Tard.

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Remerciements : Clélia (Tôt ou Tard)

Catégorie : A la une, Concerts
Artiste(s) : Piers Faccini
Salle(s) : Trianon
Production(s) : Corida, Tôt Ou Tard
Ville(s) : Paris