Seas au Bus Palladium

Seas c’est un groupe encore jeune, mais qui mérite déjà notre attention. La formation n’existe que depuis septembre dernier, mais ils ont déjà un EP, A Part of the Main, et un univers bien sombre défini par des vidéos bien abouties. Clairement influencés par la scène post-punk des années 80, ils ont cependant mis beaucoup de pop dans leur new wave. Les mélodies sont agréables, sans non plus se révéler aguicheuses. Le Transistor a répondu à leur invitation pour aller les découvrir sur la scène du Bus Palladium.

Les musiciens arrivent sur scène sur la profonde introduction de leur single salement bien ficelé ‘Shallow Ends’. Un petit clavier entêtant se met à taquiner la guitare qui répond en rugissant. Les silhouettes s’agitent, les guitares manquent de se percuter sur les rythmes musclés et inventifs du batteur mais les amplis ne suivent pas. Malheureusement, le son est (comme souvent au Bus Palladium) plus que brouillon.

Malgré tout, on sent le potentiel de leurs compositions. Il faut cependant faire en prime abstraction des mimiques derrière lesquelles se cache celui qui se doit de tenir le devant de la scène. En effet, le chanteur se perd dans l’incarnation d’un cavalier noir, qu’il devrait peut-être plus assumer pour pouvoir rendre crédible. En prenant garde au passage de ne pas basculer du côté trop gothique de la force – avec laquelle il flirte un peu trop sur ‘Sadness Nap’.

En dépit de l’impression de pantins désarticulés dont ils sont loin de se douter, Seas parvient, avec ses chœurs, à ensorceler. En se replongeant dans l’EP A Part of the Main après le concert, on se laisse bercer par le doux chant. Et on se laisse suprendre par les “nanana” de ‘Silent Lies’, qui s’évapore en mode psyché (!) Ce morceau sur scène aura le don d’arriver à bout de toutes les réticences du public, pour finir par faire réagir la fosse pour le final sur ‘Post Mortem’ !
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