Bear’s Den à la Maroquinerie

Les Londoniens folkeux tournent énormément depuis la sortie de leur unique véritable album Islands début 2014. Bear’s Den repassent donc par Paris pour satisfaire une fan base de plus en plus conséquente et sans doute pour conquérir de nouveaux coeurs déjà amoureux de Mumford and Sons, Nathaniel Rateliff ou Ben Howard, leurs potes de label et de route. En première partie, la jeune Lisa Mitchell proposait des compositions peu assurées en acoustique.

Lisa Mitchell


La jeune chanteuse toute mignonne, plutôt touchante, assume seule ses morceaux dont un joli single assez entêtant, ‘Neopolitan Dreams‘. Mais Lisa Mitchell s’est plantée au moins 6 fois sur son dernier morceau. Même avec toutes ses excuses et un sourire gêné, ça la fiche un peu mal…

Bear’s Den


Le public exulte à l’entrée en scène d’un groupe tout sourire, qui a presque l’air de vouloir déconner. En tout cas, les musiciens ont l’air d’avoir envie de se marrer, et leur leader Andrew Davie sortira même plusieurs blagues au cours du set. Mais, la douceur reprend immédiatement ses droits dès les premières notes d”Elysium‘. Les fans écoutent religieusement ce titre chaleureux et enveloppant, rehaussé dans ses refrains par des cuivres flamboyants. Ca en impose d’emblée.

La recette fera mouche durant plus d’une heure d’un concert démontrant que folk n’est pas forcément synonyme de morne. Andrew Daviene manque pas une occasion pour sortir une anecdote souvent drôle, ce qui fait que le public se sent rapidement proche du groupe. Mais le chanteur reprend vite son sérieux, comme sur ‘Magdalene‘, ou surtout ‘Sophie‘, chanté entièrement a capella. Sa voix grave est envoûtante et subtilement relevée d’arpèges de banjo, pour un effet impressionnant.

Durant tous les titres, une certaine mélancolie est palpable, mais elle est régulièrement entrecoupée de moments carrément guillerets, faisant passer par plusieurs états des plus agréables grâce au songwriting impecable. Certaines mélodies sonnent presque comme des standards, comme ‘Above the Clouds of Pompeii‘. D’ailleurs, le public hurle sa joie à chaque intro et chaque fin de morceau, surtout lorsque ceux-ci sont conclus par des envolées de guitares saturées, comme sur ‘When You Break‘.

Pour le rappel, Bear’s Den part jouer ‘Bad Blood‘ à trois au milieu de la salle, juste guitares acoustiques et voix. Effet wow garanti. Et pour la dernière vanne, Andrew Davie affirme ne pas connaître le morceau ‘Agape‘ réclamé par la foule, avant de l’entonner. Au milieu de toutes ces émotions, on ne peut s’empêcher de rire. Promis, on reviendra voir son one-man-show !

Réclame

Islands, le premier album de Bear’s Den, est paru chez Communion/Caroline.


Remerciements : Diane [Caroline]

Catégorie : A la une, Concerts
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