Papa Roach au Trabendo

Sans vouloir se chercher d’excuses, il y a des choix de concert qui relèvent plus de la nostalgie que de l’actualité. Ici le Transistor a été attiré par la réputation scénique de Papa Roach plus que par les derniers albums – dont The Connection sorti un an plus tôt. Ce concert était aussi une bonne manière de voir ce qu’il reste de la scène nu metal qui a fleuri dans les années 2000. A noter tout de même que le concert au Trabendo affichait complet plus d’une semaine à l’avance !

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Pour une montée en pression directe, Papa Roach démarre avec ‘Burn’, le morceau composé pour leur album live Time For Annihilation. Blindée, la salle est déjà bien à point grâce aux deux premières parties. Première surprise devant l’émeute qui se crée : alors qu’on imaginait un chanteur aux longs cheveux noirs, Jacoby Shaddix ressemble un peu à un poupon évangéliste – avec un faux air de Dexter Holland de The Offspring.

Qu’à cela ne tienne, le chanteur fait participer la foule et les musiciens se permettent de gros passages instrumentaux pour se faire bien plaisir et déclencher des slams – même sur les morceaux les plus calmes. Néanmoins, ce que préfère la foule – comprenant autant de mecs de que de filles-, c’est de reprendre en chœur des paroles décidément romantiques sur des délires metal. Pendant ce temps, Jacoby Shaddix en profite pour descendre dans la foule et faire un tour de salle afin de se rapprocher de ses fans.

C’est à ce moment-là qu’on discerne une croix blanche dans le dos de sa veste en cuir. Le chanteur déclame alors un message d’encouragement, à la manière d’un révérend : il ne cesse de remercier le public pour le « fucking love » (autant d’amour), et les pousse à « chasing their dreams »(poursuivre leurs rêves). A l’entendre parler de musique, on dirait que sa vie en dépend – parfois même jusqu’à verser dans la mièvrerie, rappelant des épisodes de télé-crochet.

L’ensemble reste mielleux même si les bases sont résolument présentes : Papa Roach se réclame de Rage Against The Machine, et son clin d’œil à Deftones est directement repris par la foule. Avec le recul, Papa Roach ressemble moins à du nu metal qu’à une allusion à la scène emo sur laquelle nombreux ont surfé – dont My Chemical Romance. Et malgré les éloges des perfomances live, on ne retrouve pas (justement) aucune émotion.

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Remerciements : Celine (Nous Prod)

Catégorie : Concerts
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