Didier Wampas & the Bikini Machine à la Flèche d’Or

Malgré le nom de Didier Wampas présent à l’affiche, on retrouve moins de punks que d’enfants ce soir parmi le public de la Flèche d’Or. La chaleureuse salle de la rue de Bagnolet accueille le nouveau projet du leader des Wampas et de ses très sixties Bikini Machine, dans une atmosphère plutôt familiale : les fans de rock alternatif de la première heure s’étant déplacés avec leurs rejetons. Et pour rester dans le thème, la première partie est assurée par Lolito.

Didier Wampas par Spud

Didier Wampas par Spud

Lolito

Dès l’intro, le groupe transmet au public son énergie à la fois bon enfant et rock’n roll. Avec eux, il faut donc se méfier des apparences ; certes la chanteuse et la bassiste sont court-vêtues de robes flashy, culminent souvent dans les voix aigus, et jouent de synthés bubbly, mais elles balancent une grosse dose d’énergie communicative. Les deux gars qui les épaules sont certes plus sombres, mais dotés d’autres arguments : gros riffs emplis de fuzz et toms frappés très lourdement.

L’ambivalence de Lolito est là : une part enfantine et colorée ressortant dans des titres comme ‘Les Filles et Les Gars’ ou ‘Lolito’, et une part adulte et musclée dans ‘Tot Fish’ ou ‘Bastrd’. Enchaînements rapides, chorégraphies charmeuses voire sexy, mélodies sucrées, donnent un résultat captivant, alliant à la fois pop rose bonbon et rock péchu. Le tout animé de main de maîtresse par la bondissante chanteuse Anne, qui n’hésite pas à s’immiscer parmi la foule qui sautille avec elle et en redemande.

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Didier Wampas & the Bikini Machine

Cette année, Didier est reparti en tournée sans ses Wampas mais avec The Bikini Machine, armés de leur album commun Comme Dans Un Garage. Avec eux, des sonorités garage teintées de psychobilly vont ainsi faire danser, pogoter et slamer un public composé de fans des Wampas de la première heure, et parfois même de leurs progénitures à peine teenagers.

Ce soir, Didier brille de mille feux : comme à son habitude, il est paré de ses plus beaux leggins pailletés, de vestes satinées et chemises à jabots. Avec lui, aucun temps mort ! Il trouve toujours un truc pour attirer l’attention ou surexciter la foule : et que de sautiller, de prendre des pauses de roi arrogant, de taper ses poings sur son front… Pour d’un coup s’élancer pour un slam ou plonger dans la foule serrer dans ses bras son public. En retour, la foule le porte sur une chaise pour lui faire traverser la salle.

Comme avec ses autres formations, ses chansons sont toujours ultra décalées, prolos et dénonciatrices de la beauferie environnante. Sur le morceau ‘Temps X’, raillant les frères Bogdanov, Didier ne cesse de brandir leur dernier ouvrage devant une assemblée hilare. L’unique parole d’un des titres phare de l’album, ‘Ouhouh’, est reprise en choeur par tout le public, assez facilement puisqu’il s’agit de crier pendant trois minutes… Enorme ambiance également sur le titre ‘Viré de Skyrock’ qui relate une mauvaise expérience de Didier à l’accueil de la radio rap.

Mais Didier sait aussi se la jouer mélancolique avec des titres comme ‘Si Tu Me Quittais Des Yeux’, ou encore ce titre des Wampas, ‘La Liste de Droite’, narrant le destin d’une ancienne amie punkette intégrant la politique et ayant bien changé.

Enfin, sur un autre morceau des Wampas, ‘Quelle Joie le Rock’n Roll’, le groupe conclue le concert avec la volonté de transmettre aux jeunes générations tout ce qui fait l’esprit rock. On assiste alors à une Ecole des Fans revisitée par Didier Wampas : les enfants présents ce soir sont invités à monter sur scène, et l’un d’eux aura même l’honneur d’exécuter son premier slam, aidé par Didier et une foule attendrie.

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Le show est donc à la fois punk et bon enfant, pour petits et grands. Didier avec The Bikini Machine, c’est du Wampas, avec un son plus 60’s que punk, et avec un Didier en pur frontman, sans guitare. Il montre ainsi une générosité exacerbée, semblant toujours naturel tout en restant hyper pro. D’ailleurs le public ne cesse de scander entre chaque morceau, et surtout après l’accord final : ‘Didier Wampas, t’es le roi !’




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Une réaction »

  • hellfest 2015 : dimanche - Le Transistor | Le Transistor :

    […] Les Wampas On a tenté une incartade vers les Mainstage où les Californiens joliment masqués de Hollywood Undead ne nous ont pas convaincus avec leur metal/hip-hop typé emokids. Mais le pompom sera pour A Day to Remember qui nous laissera une sensation de fake : leurs déguisements de super-héros, leurs sourires béats et les goodies qu’ils envoient sur le public via des espèces de tubes à air comprimé nous donnent direct envie de courir voir un vrai showman en la personne de Didier Wampas. Car oui, Les Wampas sont bien au Hellfest, sur la petite scène Warzone. Pendant les balances, le public scande déjà des « Didier Wampas est le roi ! ». Dès l’intro, il saute dans le public, déclenchant les slams… le set évidemment foutraque est conclu par leur hymne ‘For the Rock’. Lire le live report de Didier Wampas à la Flèche d’Or […]

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