Portugal. The Man au Nouveau Casino

Le Transistor t’avait déjà parlé de Portugal. The Man il y a bientôt deux ans : on les avait rencontrés pour la sortie de leur sixième album In The Moutain In The Cloud. Pour ce nouveau projet, nos ambassadeurs d’Alaska ont profité de leur tournée avec The Black Keys pour se payer un des producteurs les plus demandés. C’est ainsi que Danger Mouse s’est retrouvé aux manettes d’Evil Friends. L’album est sorti en juin, mais la France a dû attendre septembre pour la présentation au Nouveau Casino.

Portugal. The Man

Portugal. The Man

Dès le début du concert, Portugal. The Man s’amuse à étirer les morceaux, voire les malmener : le très psychédélique ‘All Your Light (Time Like These)’ passe soudainement en stoner et on reconnaît à peine le ‘Atomic Man’. Parfois un ancien morceau surgit de nulle part, comme le groovy ‘Guns & Dogs’ déterré de The Majestic Majesty… ajoutant à la confusion de la majorité de la salle qui ne les connaît que depuis deux albums. Et pour cause ! Le groupe gérait auparavant tout sur son propre label et ne pouvait réellement subvenir à une distribution outre-Atlantique.

Le groupe enchaîne les morceaux, l’audience cherche les temps morts pour applaudir… parfois, un peu perdu, dans les transitions. Dans la salle pleine à craquer, on distingue à peine les vidéos projetées sur les ombres immobiles des musiciens. On se raccroche aux derniers singles type le nerveux ‘Evil Friends’ ou ‘So American’ que tout le monde reprend en chœur, comme pour couvrir la voix robotique de John Gourley.

Plus d’une demi-heure plus tard, le chanteur s’adresse enfin à la foule, baragouinant un commentaire sur la fashion week, puis se replonge dans sa guitare : c’est le bassiste qui se chargera de motiver la foule à clapper sur l’intro de ‘Sea of Air’. Un moment de flottement, grand silence dans le noir, et le groupe repart sur ‘Modern Jesus’ mais on voit bien qu’il y a un problème. D’un coup, le groupe accélère la cadence, comme si pressés par le temps, bâclant au passage ‘Got It All (This Can’t Be Living Now)’, ruinée par des synthés trop en avant. Et bientôt John Gourley annonce les derniers morceaux avec ‘Someday Believers’.

Portugal. The Man clôt le set avec un ‘Purple Yellow Red and Blue’, et la foule se lâche un peu sur un passage funk improvisé. Alors que les espoirs étaient fins, le groupe viendra pour un rappel, avec leur épique ‘Sleep Forever’ et John Gourley surmontera ses angoisses pour remercier le public d’un « I love playing music so much »… ou peut-être s’excusait-il auprès de la salle d’avoir empiété sur les horaires de concert aux dépens du clubbing qui rapporte plus ?

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Réclame

Evil Friends, le septième album de Portugal. The Man, est paru chez East/West Records.
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Remerciements : Melissa

Catégorie : A la une, Concerts
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