Beirut au Zenith de Paris

Ca faisait quatre ans que les Américains n’avaient pas donné de nouvelles. Mais tout arrive, et cet été Beirut annonçait un nouvel album, No No No, et une tournée mondiale. Preuve qu’ils sont attendus, le Zénith de Paris est à guichet fermé. Ce qui n’empêche pas les fans de s’inquiéter : Zach Condon tiendra-t-il le coup physiquement et psychiquement. Car par deux fois déjà dans sa jeune carrière, fatigue et problèmes personnels lui avaient coupé toute créativité et stopper les tournées.

Tigana Santana


La première partie assurée par le chanteur guitariste brésilien Tigana Santana est des plus zen et paisible. Mais le délicat lien qu’il tisse entre culture brésilienne et africaine ne retourne pas le Zénith; et il semble un peu seul sur cette grande scène froide. Ca applaudit timidement… Et finalement, Beirut ne vas pas se montrer beaucoup plus festif.

Beirut


Le groupe entre en scène tranquillement, dans une absence de décor – ou alors un décor raté, l’intention n’était pas très claire. Pas de costumes de scène non plus : la simplicité est de mise. Mais les habitués savent qu’avec Beirut, le principal reste la musique.

Le groupe entame son set par deux titres du premier album Gulag Orkestar paru en 2006. On pourrait s’étonner qu’ils ne choisissent pas de commencer par un extrait du dernier album, mais celui-ci sera copieusement usité ce soir, comme avec les superbes ‘As Needed‘ et ‘No No No‘, ou le presque entraînant ‘Perth‘.

D’anciens titres comme leur fameux ‘Nantes‘ sont bien sûr de la partie. Par contre, les interventions de Zach Condon sont plus que lymphatiques : même quand il demande au public de taper dans ses mains, l’invitation passe presque inaperçu. Si les guitares, cuivres, ukulélé, violon et autres accordéons s’accordent toujours aussi bien, on aurait tout de même préféré entendre ces musiciens dans un club plus intimiste.

Certes, on ne s’attend jamais à danser la chenille à un concert de Beirut, mais ce soir-là, leur encéphalogramme était particulièrement plat. D’ailleurs, même le public semblait amorphe. Il n’empêche que No No No est un album magnifique, à tel point qu’il vaut mieux l’écouter chez soi pour en profiter au mieux.


Remerciements : Sébastien [Beggars]

Catégorie : A la une, Concerts
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