The Who au Zénith

Depuis quelques années, The Who ont recommencé à tourner, même si Pete Townshend et Roger Daltrey, les deux têtes pensantes, n’ont rien publié depuis 2006. Néanmoins, le choix de leurs titres pour les génériques des séries CSI auront permis aux Anglais de se faire connaître de la nouvelle génération. Et les revenus de la synchronisation permettent aux sexagénaires de tourner sans inquiétude. Le Transistor était, par temps de canicule, au concert The Who Hits 50! au Zénith, soit 51 ans après leur premier concert parisien.

Démarrage en trombe, The Who sort le fameux thème de la série CSI avec ‘Who Are You’. Sur le solo, toutes les caméras sont alors braquées sur un Pete Townshend à l’air un peu intimidé, mais qui se rattrape rapidement. Au milieu du plateau, Roger Daltray fait monter sa voix blues, tandis que Zak Starkey, le fils de Ringo Starr, s’en donne à cœur joie sur les fûts dans sa cage de verre. Pour une fois, et ce sûrement en raison des acouphènes du guitariste, le son n’est pas trop fort.

Après ‘The Seeker’, The Who nous replonge dans l’esprit des mods avec ‘The Kids Are Alright’, et Pete Townshend se lance dans ses légendaires moulinets. Le songwriter tente même de parler français, mais renonce pour préciser « We are old, we make old seem new » en guise d’ouverture à ‘Picture of Lily’, que la foule s’empresse de reprendre. Les tubes s’enchaînent ensuite avec le fameux ‘My Generation’ et ‘Behind Blue Eyes’ – qu’on leur a tellement volée !- suivies de la douce mais ferme ‘Bargain’ et de ‘You Better You Bet’.

Pour ‘The One’, Pete Townshend se retrouve seul sur l’immense scène, soutenu dans l’ombre par le chanteur à l’harmonica. De sa voix qui n’a rien à envier à Daltray, le guitariste entame ‘Love reign o’er me’ avec un solo à la hauteur de sa réputation. Enfin, après ‘Eminence Front’, Daltray s’amuse à son célèbre lasso de micro sur la grandiloquente ‘Amazing Journey’, suivie de ‘Sparks’ et ‘Pinball Wizard’ tirées de Tommy, leur premier opéra-rock. Au passage, Townshend se paie un clin d’œil à Jimmy Hendrix, avec un riff à la ‘Purple Haze’.

Malgré la chaleur, les séxagénaires ne montrent aucun signe de faiblesse… si ce n’est beaucoup d’émotion sur ‘See Me, Feel Me’. Leur ‘Baba O’Riley’ déchaine ensuite les foules, surtout lorsque Townshend appelle à la Révolution ! En guise d’au-revoir, Daltray sort le puissant ‘Won’t Get Fooled Again’, puis prend bien le temps de présenter les musiciens, de remercier le public, avec une pensée spéciale pour ceux de la fosse en pleine étuve. Et promet alors de continuer à tourner autant que The Who le pourront.

« Be healthy and rocky ».

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Remerciements : Morgane [La Villette]

Catégorie : A la une, Concerts
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