


Cela faisait huit longues années que les Écossais n’avaient pas sorti d’album. La bande de Bobby Gillespie n’avait jamais vraiment cessé de tourner, mais voir le groupe ce soir à La Cigale présenter leur nouveau projet est encore plus appétissant. Car évidemment, Come Ahead, arrivé cet hiver, tranche avec les précédents albums. Leitmotiv de Primal Scream : toujours faire différent. Cette fois, on est sur une base rock aux accents soul voire gospel. La salle est pleine, de jeunes, mais surtout de moins jeunes ; et entre les looks de skaters ou de cow-boys, le public est aussi hétéroclite que la musique.
Primal Scream à la Cigale
‘Don’t fight it, feel it’, présent sur le mythique album Screamadelica de 1991, introduit le set, sans doute pour chauffer les cordes vocales des deux choristes en robes glitter, qui officient pas mal sur ce titre. Et en effet, ce soir, la part du lion est de loin pour Come Ahead, avec huit titres parmi les onze de l’album, tous teintés de chœurs, comme sur ce bijou dansant aux accents disco, ‘Ready to go home’. D’ailleurs, sous le groove de la bassiste Simone Butler, la Cigale se transforme rapidement en night-club, même si le guitariste Andrew Innes refait parfois basculer le set en blues-rock, comme sur ‘Medication’. On n’oublie pas le saxophone (coucou Alex White from Fat White Family !), régulièrement intégré aux titres et ajoutant une bonne couche de patate.
Bobby Gillespie, comme à son habitude, oscille entre calme olympien et éclairs fougueux au-devant de la scène. En tout cas, même dans la sobriété, il est hypnotisant.
Evidemment, vu la formation actuelle sur scène, il était hors de question d’envoyer leurs sons les plus indus ou électros ce soir. Attention, cela n’empêche pas le public de se lâcher, danser et donner le maximum, notamment en fin de set et au rappel, où la place est donnée aux désormais vieux classiques du groupe, ‘Loaded’, ‘Swastika eyes’, ‘Movin on up‘, ‘Country girl’, ‘Come together’, ‘Rocks’… Quel kiff de les entendre dans une telle ambiance !
Merci et bravo à Primal Scream, les experts du changement dans la continuité. On s’est régalé. Et on espère un prochain album jazz, ou classique, voire même salsa ou sirtaki ; on sait de toute façon que ce sera top…
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