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Dernière journée du festival Hellfest 2015. Pour clore cette belle édition, notre reporter n’a pas chômé et est parti shooter les impressionnantes chanteuses d’Epica et Arch Enemy, le batteur furieux de Weedeater, la rage du violoniste de Ne Obliviscaris, la fureur des Wampas, les clowneries de Limp Bizkit, les dread du guitariste de Korn, les impassibles Khold, les masques de Hollywood Undead et de Carach Angren, les cheveux de Cannibal Corpse, mais aussi In Flames, Life of Agony, Morgoth, Grave Pleasures, Russian Circles, A Day To Remember et In Extremo.
La dernière étape de notre parcours nous emmène en ce début d’après-midi sur les scènes dédiées au black metal: les Norvégiens de Khold et les Néerlandais de Carach Angren nous font une forte impression, pas seulement grâce aux voix rauques et surpuissantes de leurs chanteurs, mais aussi par leurs maquillages et accessoires sombres et démoniaques. Le vocaliste de Ne Obliviscaris, accompagné par un violoniste qui part régulièrement dans des solos échevelés, arbore la parfaite tignasse brune, longue et soyeuse (par)faite pour une pub de shampoing ou ici pour du gros headbang. Et finalement, on va pas mal squatter ces deux scènes contiguës car la fine fleur de la scène black y est représentée.
Les Finlandais Grave Pleasures semblent un peu tendres par rapport aux Suédois de The Crown et d’At The Gates, ou aux Allemands de Morgoth. Mais la grosse dose de brutalité viendra des ricains de Cannibal Corpse. Leur chanteur est clairement l’un des plus impressionnants : mis à part son cou démesuré, il n’arrête pas de faire tournoyer sa tignasse entre deux hurlements, épaulé par son batteur fou. Et dans l’arène, c’est l’hystérie.
Retour sur la Mainstage pour Cavalera Conspiracy. Entre chant animal et solos de guitare virtuoses, les frères brésiliens vont provoquer des pogos et circle pits dantesques. On est forcément repassé par la scène The Valley pour les groupes à tendance stoner, comme les Américains de Weedeater et leur batteur hallucinant, placé en devant de scène, et qui frappe parfois son charley avec son pied gauche pendant que sa crinière virevolte dans tous les sens ! Puis avec Russian Circles, on a entendu des titres plutôt post-metal voire post-rock, alors que Life of Agony et sa chanteuse Mina Caputo (qui était il y a encore 5 ans le chanteur Keith Caputo…) déploient une énorme énergie pour un live suintant et percutant.
Pour le fun, on s’est attardé quelques instants sur le metal symphonique d’Epica, avec les envolées de longs cheveux roux de leur chanteuse qui prend des poses exagérées. Mais stop, les Limp Bizkit vont débarquer sur la Mainstage. Leur leader Fred Durst lance de gros mouvements de foule tandis que le guitariste Wes Borland reprend des riffs de Nirvana ou de Rage Against The Machine. Ca en jette, aussi grâce à la tenue hallucinante de Borland, clown flashy tendance Leatherface. L’audience s’embrase sur l’intro de leur célèbre ‘Mission Impossible’, que le groupe choisit pour son final, avant de quitter la scène au son de ‘Staying Alive’. Anachronique d’entendre les Bee Gees résonner ainsi dans tout le Hellfest…
Après un bref détour par le death mélodique des Suédois In Flames, nous voila enfin devant les pionniers du neo-metal, Korn, qui ce soir jouent leur premier album en entier, pour fêter les 20 ans de sa sortie. Hormis un problème de son, le show fut grandiose, sombre, avec poses torturées de leur leader Jonathan Davis et locks bicolores tournoyantes de leur gratteux Head.
Pour finir, le metal symphonique et pyrotechnique sans saveur de Nightwish enchaîne sur une des grandes scènes, nous poussant à quitter le festival en passant par les scènes black metal. On rate de peu le punk-rock des Californiens NOFX déplacés suite à l’annulation de Rise Against. On se retrouve alors devant la hurlante chanteuse du groupe de death mélodique suédois Arch Enemy qui nous a pas mal happé. Puis devant les Allemands de In Extremo : leur folk metal médiéval avec instruments type cornemuses est hyper entraînant et nous fait sourire… à part que le Hellfest est terminé, donc on quitte le site un peu dépités.
Il y a trois jours, on ne pensait pas vraiment en redemander. Mais tout était si dingue : les groupes, l’accueil, les festivaliers, les décors, l’organisation, l’ambiance, les rencontres, l’esprit, le soleil de plomb… Reste aux organisateurs à régler quelques problèmes de son sur les Mainstage, à élargir la scène Warzone (la direction dit justement y réfléchir), et à surveiller les fichus hipsters qui pourraient bientôt poindre dans le public ; car on a croisé trois ou quatre paires de Stan Smith parmi les bottes à clous… Mais vivement l’année prochaine !
Et toi t'en penses quoi ?