The Divine Comedy à la Philharmonie

Depuis Bang Goes The Knighthood en 2010, The Divine Comedy n’a pas sorti de nouvel album, son compositeur, Neil Hannon étant occupé par son opéra Sevastipol. Ce qui n’empêche pas le groupe de tourner, car leur discographie affichant 25 années d’ancienneté, l’orchestre pop a de quoi varier les plaisirs sur scène. Voulant frapper fort pour le lancement de la programmation de musiques actuelles, la Philharmonie invitait le Nord-Irlandais à remplir la grande salle.

Brisant une introduction classique et surtout pompeuse, Neil Hannon s’empare de sa guitare acoustique et s’adresse très simplement au public. Très accessible, il enchaîne tout au long du concert plus de vannes que de chansons… Sachant que le set comptera une bonne vingtaine chansons ! Face à cette configuration assise, The Divine Comedy ne fera pas danser beaucoup de monde, mais arrivera sans souci à faire rire aux larmes. « C’est joli ici, ça va rendre quand ce sera fini » ose même lancer le chef d’orchestre !

Entrant dans le vif du sujet dès le début avec ‘Absent Friends’ devant une foule enthousiaste, Neil Hannon s’interrompt pourtant pour balancer ses mots d’esprit. L’atmosphère penchera donc beaucoup plus vers le cabaret que la nostalgie sur ‘The Sommerhouse’ ou l’émotion sur ‘Complete Banker’. Surtout pour ‘The Booklovers’, parue en 1994 sur Promenade, et qui donc commence à le fatiguer ! Ainsi, Neil Hannon annonce avoir bossé toute l’après-midi pour pondre une liste de noms de célébrités aux sonorités rimant avec le monde de l’édition : de Jimmy Page à David Letterman en passant par Vanessa Paragraph et Prince (prints !).

Seulement, à force d’entrecouper les morceaux de blagues, le public n’arrive plus à se laisser prendre par les paroles, pourtant très imagées de The Divine Comedy, comme sur ‘Daddy’s Car’ ou ‘Bang Goes the Knighthood’. On ne se lasse pas de son humour, sa bonne humeur et son auto-dérision, sûrement nourrie par son éducation nord-irlandaise, mais on aurait aimé pouvoir rêver tranquillement sur ‘Lady of a Certain Age’. Et aussi, au cours des deux heures de concert, suivi de deux rappels, le groupe aurait pu se fendre d’un ‘Bad Ambassador’. Pourtant, à la fin du concert, Neil Hannon s’exclame « J’adore ce set, on le recommence du début ? » !

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Remerciements : Hamid Si Amer

Catégorie : A la une, Concerts
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